La nouvelle est tombée samedi matin 6 avril 2013: Appgratis, l'application qui propose tous les jours une application gratuite pendant 24 heures, et payante en temps normal, a été supprimée de l'Apple Store par Apple. La question de l'avenir d'Appgratis se pose naturellement, alors que la startup avait annoncé une levée de fonds de 10 millions d'euros mi-janvier.[hr]

Les réactions sur le web

Fondée en Octobre 2010 par Simon Dawlat, Appgratis a fait les frais d'un changement de règlement de la part d'Apple (article 2.25), qui rend illégal la promotion d'autres applications autre que la  sienne, à des fins commerciales. L'application Appgratis a donc été supprimée unilatéralement de l'Appstore...

Les réactions sur Twitter s'enchaînent:

 

L'hégémonie Apple

Appgratis était un des meilleurs moyens pour une application de se faire connaître dès sa sortie. Mais Apple en a décidé autrement et cette histoire masque une réalité pour tous les entrepreneurs. Il est possible de connaître une notoriété grandissante grâce à un géant du web, mais il faut garder en tête que le web est parfois éphémère que ce soit au niveau de la durée des services (les plateformes peuvent fermer), des conditions (changement des réglementations) et enfin, de sécurité (des attaques pirates peuvent toujours survenir).

Appgratis, Pealk, même combat?

Cette histoire ressemble étrangement à celle de Pealk, startup fondée par Boris Golden (voir interview ici) qui avait connue une expérience similaire avec Linkedin. Pealk est un logiciel disponible sur le web, permettant à toute personne disposant d’un compte LinkedIn de rechercher, organiser, passer en revue et contacter des profils de personnes sur LinkedIn.

Du jour au lendemain, Linkedin a coupé l'accès de Pealk à son API, signifiant ainsi la mort prématurée du service Pealk. Le risque d'être dépendant à un seul service peut alors s'avérer dangereux.

"On savait que c’était un risque, depuis le début. Mais un risque mesuré ! On a choisi de le prendre et on ne regrette rien ! Les risques, toute startup en a, mais ils sont en général mal identifiés." affirme, Boris Golden, CEO de Pealk

Une mésaventure qui devrait sans doute servir de leçon à d'autres startups qui dépendent des géants du web, où les conditions peuvent changer très rapidement, sans explications...

Quid de l'avenir des 10 millions levés par Appgratis? La confiance des investisseurs est-elle toujours présente?