Le Rapport de l’Observatoire des PME d’OSEO brosse, pour la 8eannée consécutive, un état des lieux de la situation des PME (Petites et Moyennes Entreprises) et ETI (Entreprises de Taille Intermédiaire) françaises. Mettant l'accent sur le ralentissement conjoncturel et sur les différences avec les modèles étrangers, le rapport dresse une situation morose mais dégage quelques pistes d'avenirs :
La France compte plus de 131 000 PME et 4 600 ETI avec une moyenne de 25 salariés pour les premières - majoritairement présentes dans le commerce - contre 630 pour les ETI, qui sont davantage industrielles. Plusieurs indicateurs reflètent toutefois un contexte économique défavorable comme la progression de l'emploi salarié (qui n'a progressé que de 0,5%) mais aussi et surtout la baisse des créations d'entreprises qui ont chutés de 12% en 2011 pour la première fois depuis plusieurs années.
La situation financière des PME et ETI présente des particularités paradoxales, comme dans beaucoup de pays européens, leurs fonds propres augmentent même si c'est probablement davantage en raison d’un niveau d’investissement faible que d’une profitabilité en hausse. Les ressources en haut de bilan se contractent, poussant les investisseurs institutionnels à renforcer encore leur rôle contra-cyclique de soutien à l’économie. Les crédits demeurent quant à eux assez disponibles mais font écho à un défaut de confiance dans le futur immédiat, donc à une faiblesse de projets ambitieux. Les trésoreries, enfin, rencontrent des difficultés d’autant plus marquées que l’entreprise est de petite taille.
Certains chiffres laissent toutefois place à plus d'optimisme comme la hausse des investissements en R&D et innovation qui distingue la France des autres pays européens. L'ensemble de l'écosystème de l'innovation accompagne également de plus en plus de PME et ETI qui épousent le modèle innovation/exportation, véritable stratégie gagnante anti-crise.
Si la part des PME dans le volume global des investissements R&D reste relativement faible, elles semblent s'engager de plus en plus dans une stratégie d'innovation et notamment dans des champs encore peu connus comme l'innovation sociale qui pourrait être un secteur porteur. Des signaux encourageants pour les nombreuses entreprises qui jalonnent le territoire français et qui pourrait être le relais d'une croissance nationale en berne.
Le rapport d’Oséo est téléchargeable ici.