OuiShare, le "think tank - do tank" qui oeuvre pour l'émergence d’une société plus collaborative, vient de publier en partenariat avec la FING (Fondation Internet Nouvelle Génération), une étude sur les pratiques des français dans la consommation collaborative : quelles opportunités pour les organisations de demain ? Bienvenue au coeur de la ShaREvolution.


Pendant plus d'un an, Ouishare et la FING ont travaillé à la réalisation d'une étude auprès de 2000 personnes et d'une cartographie, segmentant toutes les initiatives de l'économie collaborative à travers 4 modèles (excluant de fait la finance participative / crowdfunding) :

  • La redistribution de biens (Leboncoin, Yerdle)
  • Les produits-services (ou économie de fonctionnalité : Airbnb, BlaBlaCar),
  • Les services entre particuliers (Totoktok, Taskrabbit).
  • Les systèmes locaux coopératifs (AMAP, La Louve).

Face à l’émergence des plateformes de consommation collaborative, de nouvelle questions se posent, explique Véronique Routin, directrice du développement de la FING. Quels sont les modèles économiques de cette économie, sont ils durables et comment pourraient-ils évoluer ? Quelles sont les options pour les grands acteurs, entreprises ou institutions ? Quand et où ces pratiques sont-elles vertueuses, quand le sont-elles moins ?

Quelles sont les réelles intentions de ceux qui partagent ?

Gagner de l'argent et rentabiliser les biens possédés sont-elles les raisons principales ? Les personnes interrogées répondent à 75% que le côté économique a toute sa place dans leur motivation. Pourtant, cette dernière s'accompagne aussi d'une quête de sens dans leur manière de consommer (à 74%), quand 62% citent le côté pratique des offres en ligne.

L’étude a permis de faire émerger quatre profils type de consommateurs en fonction de leurs motivations analyse Arthur De Grave, de OuiShare. Les Pragmatiques qui cherchent avant tout le caractère pratique de la consommation collaborative. Les engagés, qui trouvent dans un supplément d’âme dans cette forme de consommation. Les opportunistes, qui ont avant tout recours pour des raisons économiques. Enfin, il y a les sceptiques, qui ont essayé le collaboratif par simple curiosité et n’ont pas été convaincus.

Quel avenir pour la consommation collaborative ?

Pour conclure cette étude, la FING et Ouishare ont tenté de dresser 5 scénarios possibles à propos de l'avenir et des différentes formes que va prendre cette économie de partage :

  • Scission en 2 parties : l'une se dirigera vers l'Economie Sociale et Solidaire et l'autre s'engagera dans une logique capitaliste
  • Création de hubs de partage physiques et numériques vont voir le jour pour outiller et faciliter les pratiques de partage sur les territoires
  • Les objets vont être conçus directement pour être partagés, impactant notamment les acteurs de l'industrie et du retail
  • Les usages collaboratifs des jeunes vont se diffuser à mesure qu’ils entrent dans la vie active et citoyenne, de sorte que les services et les politiques qui leurs sont destinés vont s’en imprégner de plus en plus rapidement.
  • Le second temps du développement de la consommation collaborative va tendre à une consommation de plus en plus coopérative